Religiologiques, 13 (printemps 1996) Questions d'éthique en sciences des religions




DROITS À LA CONNAISSANCE ET DROITS DES PERSONNES.
De quelques dimensions éthiques et déontologiques de la recherche en sociologie des religions

Jean-Paul Rouleau (1)


Pas plus que les autres sciences, la sociologie des religions ne peut se défiler devant la préoccupation éthique et déontologique qui se répand dans nos sociétés. Comme toutes les autres activités scientifiques, voire humaines, la pratique de cette discipline s'inscrit aujourd'hui dans des cultures où le respect des valeurs dans les rapports sociaux est la plupart du temps profondément marqué par le droit. En pareil contexte, il devient capital d'identifier et de percevoir clairement certaines questions d'ordre axiologique qui se posent au chercheur ou à la chercheuse en sociologie des religions dans sa pratique. C'est à cet aspect du problème que sera consacré cet article.

Ce n'est pas sous l'angle de l'honnêteté et de l'intégrité que l'éthique et la déontologie de la sociologie des religions se spécifient par rapport à celles des autres disciplines et des autres champs du savoir. Comme leurs collègues des autres sciences humaines et sociales, des sciences naturelles et des sciences de la santé par exemple, les chercheurs (2) en sociologie des religions doivent s'interdire toute falsification, toute distorsion, toute dissimulation de données. Ils ne doivent pas non plus s'adonner au plagiat, ni à la subtilisation d'idées, ni à l'appropriation malhonnête du travail d'autrui.

C'est plutôt comme action sociale et comme pratique situées dans un milieu que la recherche en sociologie des religions colore certains problèmes éthiques et déontologiques génériques à l'exercice des sciences humaines et sociales, quand ce n'est pas des sciences tout court. Dans cette perspective, nous examinerons la démarche du sociologue des religions dans quelques-unes des étapes de sa mise en oeuvre. D'une part, ce processus implique des relations directes ou indirectes avec des personnes sous observation et analyse; d'autre part, au moins au stade de la communication des résultats, il s'inscrit dans des réseaux de relations plus vastes, que ce soit ceux d'une ou de plusieurs organisation(s) religieuse(s) ou ceux d'organisations séculières de la société civile.

Position du problème
Quelques observations et quelques hypothèses à leur sujet

On me permettra de commencer cet article par quelques anecdotes et quelques constats. Tout au long de ma carrière professionnelle et à l'occasion, dans l'exercice de certaines fonctions administratives, j'ai pu prendre acte, chez certains groupes et certains catégories de personnes, de réticences à l'observation, à l'analyse et à l'interprétation sociologique de "leur" religion. A titre d'illustration de ces réticences, je retiens le cas particulièrement révélateur d'un groupe où ces réticences se sont exprimées à trois reprises, sous différentes formes et à divers moments de la démarche de recherche. La première fois, c'était une étudiante qui, dans le cadre d'un premier travail d'initiation à la recherche, voulait administrer un questionnaire aux membres d'une cellule locale de ce groupe. Lors d'une rencontre avec la responsable de ce rassemblement, celle-ci demanda à voir le questionnaire, puis au moment de l'administrer, quelle ne fut pas la surprise de notre sociologue en herbe d'apprendre que, dans le cadre d'une conférence, le contenu de ce questionnaire avait fait l'objet d'observations et de commentaires sur la façon d'y répondre! Évidemment, en termes d'initiation à la recherche, rien n'était perdu pour l'étudiante mais en termes de validité des données recueillies, c'était une autre histoire. A une autre occasion, des membres du même groupe qui avaient rédigé un mémoire de maîtrise sur leur communauté vinrent me voir pour utiliser au maximum le délai d'un an que la Bibliothèque nationale du Canada accorde pour le dépôt des résumés des mémoires et des thèses présentés dans les universités canadiennes. Enfin, dernière anecdote à ce jour, le groupe répondit positivement à un étudiant qui voulait réaliser une recherche sur un ensemble de communautés de même type, mais les réserves et les mesures de contrôle réapparurent lorsque l'activité du chercheur dût se polariser presqu'exclusivement sur ce groupe.

Évidemment, on peut invoquer plusieurs raisons pour expliquer ces attitudes et ces comportements. Sans être une société secrète, le groupe peut vouloir cacher des éléments, répréhensibles ou non, de son organisation, de ses activités ou de son fonctionnement. Il peut entretenir aussi un culte, exagéré ou non, de son intériorité ou de son intimité. On peut se demander aussi si ces réactions ne dissimulent pas des interrogations plus profondes, conscientes ou inconscientes. C'est à ce moment précis que surgit tout le débat sur les dimensions éthiques et déontologiques de la pratique de la sociologie des religions.

Définition de la sociologie des religions

Avant d'aborder la présentation et l'examen de quelques-unes de ces dimensions, il est nécessaire de rappeler brièvement ce qu'est la sociologie des religions et de bien camper les positions relationnelles dans lesquelles sa pratique place les personnes qui en sont les spécialistes. Il existe plusieurs définitions de la sociologie des religions. Aux fins de la présente communication, convenons que celle-ci est la science de l'analyse hétérointerprétative des phénomènes religieux dans leurs dimensions collectives. Pour être en mesure d'exploiter toute la portée heuristique de cette définition en regard de l'éthique et de la déontologie, il est important d'en expliciter certains éléments.

La sociologie des religions est une science. Comme nous le savons tous, la notion de science renvoie à des concepts, à des théories, à des protocoles d'observation, d'analyse et d'interprétation qui permettent de tirer de la réalité qui se donne à voir un objet, un produit dont le chercheur peut rendre compte de l'émergence et qui révèle de cette réalité d'où il est dégagé des aspects jusque-là voilés au regard non scientifique. L'expression "analyse hétérointerprétative" met en évidence le fait que les concepts, les théories et les protocoles dont il s'agit ici ne sont pas autogénérés par le religieux lui-même sur lequel le sociologue porte son attention, mais qu'ils viennent d'un ailleurs, l'ailleurs de la science, plus précisément celui de la science sociologique. La portion de la réalité que la sociologie des religions étudie, ce sont les phénomènes religieux, c'est-à-dire les activités humaines de production, d'appréhension et de refus du sacré et tout ce qui concourt à ces activités: statuts et rôles des personnes, objets, temps, espaces, structures, organisations, cultures, rapports réciproques du religieux et du séculier, etc. Enfin, ce sont les dimensions collectives de ces phénomènes qui intéressent primordialement la sociologie des religions, c'est-à-dire le fait que ces activités et tout ce qui leur est relié mettent en interaction deux ou plusieurs personnes.

L'univers relationnel des sociologues des religions
dans l'exercice de leur profession

Quand il pratique sa science, le sociologue des religions est nécessairement en position de relations réelles ou imaginaires avec d'autres personnes. Il l'est avec les sujets des groupes qu'il étudie, avec les leaders et les membres des organisations religieuses, avec les dirigeants et les participants de collectivités séculières, en plus de l'être avec ses collègues, sociologues des religions comme lui ou spécialistes d'autres sociologies particulières ou d'autres sciences. De cette situation relationnelle inhérente à la pratique d'une sociologie particulière, celle que nous avons décrite ci-dessus, découle pour le sociologue des religions un certain nombre de problèmes éthiques et déontologiques dans son travail.

De quelques problèmes éthiques et déontologiques de la pratique de la sociologie des religions

L'éthique et la déontologie de la pratique de la sociologie des religions n'ont pas fait l'objet de longues réflexions ni d'importants débats parmi les praticiens de cette discipline. Dans un mémoire intitulé Remarques sur l'éthique professionnelle dans la recherche sociologique (Gagnon, 1987), Éric Gagnon fait le tour de la question pour la sociologie en général. Une mise en situation et des applications à la sociologie des religions de certains des problèmes soulevés dans cette étude nous fourniront l'occasion de montrer toute la portée de ceux-ci dans cette spécialisation de la sociologie.

La protection contre les dommages et les abus

L'éveil des sociologues des religions aux dimensions éthiques et déontologiques de l'exercice de leur profession a accompagné celui de leurs collègues d'autres sociologies spécialisées. Celui-ci s'est répandu pendant les décennies soixante et soixante-dix de ce siècle. Les premières interrogations à ce sujet se sont posées en termes d'inconvénients, de préjudices, de dommages que pouvait causer à des sujets leur mise en situation d'observation et d'analyse par un chercheur.

Cette première sensibilisation a amené, du moins dans les milieux universitaires, une adhésion généralisée et sans contestation des sociologues des religions à l'utilisation du consentement éclairé et à l'exigence d'approbation de leurs projets par des comités de déontologie, au moment où ces mesures de contrôle se répandaient, imposées ou non, dans les lieux de pratique des sciences humaines et sociales et même des sciences tout court, chaque fois que des sujets humains sont en cause. Ces mesures visent autant à mettre les chercheurs à l'abri de recours possibles à la suite de leurs interventions dans un milieu qu'à protéger les sujets humains des études contre des abus dont ils pourraient être les victimes.

Les conflits de droits

Plus récemment, l'insistance des sociétés sur les droits humains, en particulier en Occident, avec la multiplication des chartes de droits, a amené les scientifiques à approfondir et à raffiner leurs représentations des questions éthiques et déontologiques de leurs pratiques. Sans nier l'approche du point de vue des dommages qui peuvent résulter d'une mise en situation de recherche, ils posent maintenant de plus en plus les questions en termes de droits, c'est-à-dire de facultés ou de capacités dont seraient porteurs les acteurs en cause, dans les processus de découverte et de diffusion des résultats. La pratique de recherche devient lieu de transactions entre des sujets au sein de réseaux relationnels où se situe ou qui entourent l'activité des chercheurs en sociologie des religions comme dans d'autres disciplines, réseaux que nous avons évoqués ci-dessus.

Droits du chercheur et droits des sujets sous étude...

Le premier de ces systèmes de relations est celui qui s'instaure entre le chercheur et les sujets qu'il étudie, qu'il s'agisse d'individus ou de groupes. Deux moments de cette relation paraissent particulièrement porteurs d'enjeux éthiques significatifs: ce sont celui de la quête de connaissances et celui de la diffusion de ces connaissances.

...dans le processus de découverte

Que se passe-t-il quand un sociologue des religions cherche à connaître, à analyser ou à interpréter un phénomène religieux chez une personne ou un groupe humain? Du point de vue des acteurs en présence, nous sommes, d'une part, en face d'un spécialiste, détenteur d'une compétence encore largement investie d'une grande considération et d'une certaine confiance dans la société, malgré des contestations dont elle a pu être l'objet. Cette reconnaissance sociale d'un savoir technique ou scientifique confère un certain droit à la quête de connaissances. En face de lui se trouve(nt) le ou les sujets étudié(s). Eux aussi disposent d'un capital, le capital de l'information, dont certains éléments sinon la totalité peuvent relever de la vie privée, de l'intimité, quand ils ne confinent pas au secret. Indépendamment des abus dont ce cadre relationnel peut devenir l'occasion, on peut se demander jusqu'à quel degré de profondeur et d'extension un droit à la connaissance autorise à pénétrer dans la vie privée, l'intimité et les secrets d'autres personnes, sans porter atteinte aux droits de ces personnes à leur zone d'inviolabilité, un autre droit lui aussi reconnu par la société. La réponse est peut-être facile à entrevoir dans le cas des sociétés secrètes, par exemple de certaines sectes, mais elle est plus difficile à cerner pour d'autres individus ou types de groupes.

La relation qui s'établit entre le chercheur et le ou les sujet(s) étudié(s) n'est généralement pas une relation spontanée. C'est une relation fonctionnelle et instrumentale. Elle vise un objectif précis: connaître ce qui ne se donne pas naturellement à voir au regard courant. Pour atteindre cette fin, elle est réglée par des conventions rigoureuses que développent à souhait les manuels de méthodologie et qui visent à contrer le plus possible les interférences qui détourneraient ou iraient à l'encontre de la poursuite de cet objectif. Malgré toutes les précautions que l'on peut prendre pour conserver son environnement naturel à ce processus de découverte, il reste que la mise en situation de recherche d'un ou de spécialiste(s) et d'un ou de plusieurs sujet(s) étudiés engendre une relation encadrée qui, la plupart du temps, diffère de celles de la vie courante. Le rapport habituel du sujet à lui-même et au phénomène sur lequel le chercheur veut connaître s'en trouve modifié à des degrés divers. Dans quelle mesure les résultats obtenus peuvent-ils être considérés comme entretenant des liens authentiques avec la vie ordinaire que le chercheur cherche à connaître plus profondément?

...dans la diffusion des résultats

La simple diffusion des résultats d'une recherche - ce deuxième temps de la relation chercheur(s)/sujet(s) étudié(s) que nous avons retenu - entraîne aussi chez ces derniers des changements qui peuvent entretenir des rapports à l'éthique. Quel sociologue des religions n'a pas eu à faire face à des objections de la part d'enquêtés qui n'acceptaient pas les conclusions ou certaines conclusions de ses recherches? "La situation que vous décrivez ne correspond pas à la réalité"; "vous n'avez pas tout compris"; "il y a une dimension qui vous échappe"; "vous n'avez pas saisi le phénomène de l'intérieur", lui dit-on. Nous touchons là l'effet réducteur de la science et l'impact du nouveau savoir que cette réduction même permet d'obtenir. L'un et l'autre génèrent chez le sujet de la recherche, comme du reste chez toutes les personnes qui reçoivent les résultats de cette activité, de nouvelles perceptions d'eux-mêmes, de nouvelles aspirations et de nouveaux rapports au phénomène étudié. Jusqu'où le chercheur peut-il aller dans cette direction, sans porter atteinte aux droits des personnes à des visions d'elles-mêmes, des autres, des situations et des choses qui leur permettent de fonctionner sans incertitude, sans anxiété, sans angoisse?

...plus particulièrement en sociologie des religions

Les questions éthiques que vous soulevez, m'objectera-t-on, concernent toutes les sciences, ou tout au moins les sciences humaines et sociales. Cette observation est juste. Cependant, quand on applique ces interrogations à la pratique de la sociologie des religions, on constate qu'elles acquièrent un acuité inédite.

Y a-t-il un zone plus intime, plus collée à l'unicité de chaque personne humaine que celle de ses rapports avec le sacré et à travers ces rapports, celle de ses rapports avec elle-même, avec les autres, avec la nature, avec l'espace, avec le temps? Il y va de visions du monde, de l'existence et de leurs différents aspects ainsi que des conduites qui en découlent et qui sont légitimées de l'intérieur de ces représentations subjectives.

Précédemment, nous avons défini la sociologie des religions comme une science hétérointerprétative des phénomènes religieux. Par définition, la science est une entreprise de description, d'analyse et d'explication rationnelles des phénomènes. Or, nous savons tous la part de non-rationnel, la plupart du temps importante, que véhiculent les phénomènes religieux. Dans leur étude Les croyances des Québécois. Esquisses pour une approche empirique (Lemieux et Milot, 1992), mes collègues du Groupe de recherche en sciences des religions ont utilisé la définition suivante du concept de croyance: "...il s'agit d'énonçés - c'est-à-dire de faits de langage - concernant des réalités objectives ou posées comme telles, non vérifiables par les moyens normaux de la raison, mais mobilisateurs pour les sujets qui les mettent en scène" (Lemieux et Milot, 1992, p. 60). On remarquera les expressions "réalités posées comme [objectives]" et surtout "non vérifiables par les moyens normaux de la raison". Dans quelle mesure le sociologue des religions peut-il investir, chercher à comprendre et prétendre expliquer le non-rationnel par le rationnel? Nous retrouvons ici les questions éthiques que pose le réductionisme de la science à la sociologie des religions, mais cette fois, à partir des activités et des résultats auxquels conduit la pratique de découverte elle-même plutôt que du point de vue des répercussions de ce réductionnisme sur les sujets humains impliqués dans cette pratique.

Droits du chercheur et droits des organisations et des groupes

Le travail d'aucun chercheur ne s'exerce en vase clos. Le sociologue des religions est lui-même inséré dans une culture religieuse à laquelle il adhère à des degrés divers ou pas du tout; dans ce dernier cas, il peut être agnostique ou se réclamer d'une culture laïque. Cette dimension évoque les autres réseaux de relations où se situe le chercheur, réseaux dont nous avons fait état ci-dessus après celui créé par la situation de recherche.

Déjà, dans les années soixante, Henri Desroche signalait au sociologue croyant l'exigence de sa distanciation et au sociologue incroyant l'exigence de son empathie par rapport aux phénomènes religieux qu'ils étudient (Desroche, 1968). Si cette prescription prend de plus en plus d'à propos à mesure que la recherche devient appliquée, elle revêt un sens nouveau et élargi dans la recherche orientée, quand le chercheur est lui-même sous contrat ou qu'il est employé d'un groupe religieux ou encore qu'il travaille sur un sujet religieux pour le compte d'une organisation séculière. Les questions posées ne viennent pas toujours de lui. Elles ne poursuivent pas toujours exclusivement l'avancement des connaissances, mais sont souvent au service d'intérêts qui ont peu ou rien à voir avec la science. Enfin, elles impliquent ou amènent parfois des problématiques, des protocoles de cueillette, d'analyse et d'interprétation de données dont le chercheur peut ne pas toujours contrôler tous les éléments. Ce contexte et cet environnement peuvent altérer à des degrés divers l'activité de recherche et, par ricochet, la compréhension et l'extension que la société, et a fortiori les informateurs, attribuent généralement au droit à la connaissance qu'ils confèrent au chercheur scientifique sur la base des bienfaits qu'ils peuvent escompter de son travail et de leur collaboration.

Conclusion: pour un discours éthique plutôt que des mécanismes de contrôle

Les dimensions éthiques en sociologie des religions sont donc nombreuses, variées et complexes. Nous n'en avons évoqués ici que quelques-unes. Certaines d'entre elles voisinent les débats méthodologiques et épistémologiques.

A la différence d'autres professions, par exemple dans le domaine de la santé et de la génétique, la pratique de la recherche dans cette science n'est pas régie par un code spécifique de déontologie. Il est heureux qu'il en soit ainsi. Les capacités des règles et des normes légales ainsi que des législations sont plutôt limitées quand il s'agit d'aménager les relations entre les personnes. Comme la plupart des autres sciences humaines et sociales, la sociologie des religions n'en cesse pas pour autant d'être partie prenante d'une préoccupation et d'un discours éthiques. Il est à souhaiter que l'élaboration de ce discours, toujours à réviser, se poursuive de concert avec les autres formes de sociologie et avec les autres sciences humaines et sociales qui lui sont apparentées ainsi qu'avec toutes les instances impliquées dans l'activité de cette discipline: sujets humains des recherches, groupes religieux, groupes séculiers intéressés ou même hostiles à la religion, medias, population, etc. Une telle façon de procéder devrait chercher à aboutir à des façons de penser, de faire et à des habitudes issues de consensus, qui s'imposeraient moins par la force de normes juridiques et de sanctions légales que par la pression et le contrôle social informels.

Références

Desroche, Henri. 1968. Sociologies religieuses. Paris: Presses universitaires de France (coll. SUP, Le sociologue, 15). 221 p.

Gagnon, Éric. 1987. Remarques sur l'éthique professionnelle dans la recherche sociologique. Québec: Université Laval, École des gradués, mémoire présenté pour l'obtention du grade de maître ès arts [texte dactylographié]. 99 p.

Gosselin, Gabriel. 1992. Une éthique des sciences sociales. La limite et l'urgence. Paris: L'Harmattan (coll."Logiques sociales"). 210 p.

Lemieux, Raymond et Micheline Milot. 1992. Les croyances des Québécois. Esquisses pour une approche empirique. Québec: Université Laval, les Cahiers de recherche en sciences de la religion, vol. 11. 384 p.

Université Laval [Comité de déontologie]. 1980. Formule de consentement [texte photocopié]. 1 p.

Université Laval [Vice-rectorat à la recherche]. 1995. Politique relative à l'intégrité scientifique. Québec: Université Laval. 19 p.



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(1) Sociologue des religions, Jean-Paul Rouleau est professeur dans le programme de maîtrise en sciences de la religion et à la Faculté de théologie de l'Université Laval. Il est président de la Société québécoise pour l'étude de la religion. |Retourner au texte|



(2) Dans cet article, le générique masculin est utilisé sans aucune discrimination et uniquement pour alléger le texte.|Retourner au texte|